Train automoteur électrique série ICM-1 "Koploper"

En 2019, la « société aérienne royale néerlandaise » célèbre son 100ème anniversaire et devient ainsi la plus ancienne société aérienne en service du monde. Dès avant sa création le 7 octobre 1919, la reine Wilhelmina avait déjà , le 12 septembre 1919, prêté à la société aérienne, qui n’était pas encore officiellement enregistrée, le prédicat de « royale ». C’est ainsi que l’entreprise créée par Albert Plesman nommée alors „Koninklijke Luchtvaart Maatschappij voor Nederland en Koloniën“ (KLM) entra le 7 octobre1919 dans l’histoire du transport aérien. Le premier vol KLM eut lieu le 17 mai 1920 entre London-Croydon et l’aéroport Amsterdam-Schiphol. Dès 1926, la KLM assura des liaisons entre Amsterdam et Brême, Bruxelles, Copenhague, Londres, Malmö, Paris et Rotterdam. Des vols intercontinentaux réguliers furent proposés à partir de 1929 et des vols transatlantiques vers les Caraïbes néerlandaises à partir de 1934. Si durant la seconde guerre mondiale, le trafic aérien s’arrêta bel et bien en Europe, il se poursuivit allègrement dans les Caraïbes néeralandaises. Le 31 mai 1946, KLM fut la première société aérienne d’Europe continentale à assurer le trafic avec New York. Le 5 mai 2004, la KLM fusionna avec Air France en groupe AIR FRANCE KLM, dont le siège est à Paris. Mais aussi bien la KLM que Air France conservèrent en apparence leur indépendance après la fusion. Non pas pour le 100e anniversaire, certes, mais pour l’inauguration de la ligne ferroviaire entre Amsterdam Central et l'aéroport de Schiphol en 1986, la NS habilla deux trains de la série ICM-1 des couleurs de deux sociétés aériennes néerlandaises. Cela tombait donc bien que les ICM, avec leur poste de conduite surélevé à l'avant, ressemblaient un peu à un Boeing 747. L’unité 4011 brillait alors dans une livrée KLM bleu-blanc-gris et l’unité 4012 dans une livrée blanche aux rayures rouges en référence aux couleurs de Martinair. Les ICM naquirent du souhait de la NS d’acquérir du nouveau matériel pour le trafic rapide Intercity, dont l’utilisation serait flexible, le dételage resp. l'attelage dans les gares de jonction plus rapide et plus facile et qui permettrait aux voyageurs, durant le voyage, de passer d’un élément à l’autre. Dans cet objectif, le poste de conduite fut sans autre forme de procès monté d'un étage et les voitures motrices pourvues de passages d’intercirculation sur les faces frontales, ce qui valut rapidement à ces engins d’allure massive peu commune le surnom de « Koploper » (meneur). En 1977, les NS commencèrent par l’acquisition auprès de la firme Talbot à Aix-la-Chapelle d’une présérie de sept unités à trois éléments (4001 à 4007) en tant qu’ IC3 (futurs ICM-0). La fabrication en série en tant qu’ICM 1 commença en 1983 avec de nombreuses améliorations. A partir de l’unité 4051, on y ajouta une distribution Chopper et le type fut renommé ICM-2. Entre 1990 et 1994 sortirent alors 50 unités à quatre éléments en tant que ICM-3 (4201 à 4230) et ICM-4 (4231 à 4250). Contrairement aux unités à trois éléments avec une seule voiture d’extrémité motorisée, le bogie de la voiture centrale suivant la voiture d’extrémité présentait sur ces trains aussi des essieux moteurs. La partie mécanique de tous les « Koploper » était assurée par Talbot, tandis que la partie électrique était entièrement confiée à CEM Oerlikon et Holec. Dans les années 2006 à 2011, les trains de série ICM 4011 à 4097 et 4201 à 4250 furent modernisés comme ICMm: Les passages d’intercirculation caractéristiques disparurent car peu utilisés. L’espace intérieur fut entièrement réhabilité, des toilettes avec accès aux personnes à mobilité réduite furent aménagées, des dispositifs de climatisation et des écrans d’information pour les voyageurs furent installés ainsi que le nombre de places assises augmenté de 13%.